Sa mort suscite l’indignation, car cette espèce est menacée d’extinction. Cela relance également le débat sur la politique de conservation du gouvernement tanzanien.
Le Super Tusker est un éléphant géant aux défenses particulièrement grandes qui raclent presque le sol. C’est le troisième spécimen tué en moins de six mois. Vendredi dernier, l’un de ces pachydermes a été abattu – comme les autres cas en septembre et en novembre dernier – à Enduimet, une réserve de chasse en Tanzanie, près du parc national d’Amboseli, à la frontière avec le Kenya, dans la région de Kilimandjaro. En Tanzanie, les réserves de chasse sont souvent situées près des zones protégées. Une pratique liée aux efforts de conservation, mais qui menace les éléphants Super Tuskers, estime Joseph Oleshangay, avocat.
« Les Super Tusker ne connaissent pas les frontières d’un parc national ou de leur pays. Ils ne connaissent pas ces frontières artificielles, pour déterminer s’ils sont au Kenya ou s’ils ont migré vers la Tanzanie. Arrivés de l’autre côté, ils sont sans protection, car le gouvernement tanzanien donne aux chasseurs de trophées un permis de tuer. Selon les autorités, les chasseurs de trophée protègent ces animaux, mais c’est faux, ils les tuent.
Les autorités disent qu’ils contribuent à la conservation car l’argent donné aide à financer des programmes pour les protéger. Mais comment voulez-vous confier la protection à une personne venue pour tuer cet animal ? Ces chasseurs tuent et ils sont en train de décimer la population des Super Tusker. »
La mort du troisième éléphant Super Tusker a relancé les appels pour la construction des corridors sécurisés entre les zones protégées et non protégées.
Chassés pour leur ivoire, ces éléphants seraient ainsi moins de 40 au total sur le continent.
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