Des privés au cœur d’un banditisme foncier à Dougar : 159 hectares « volés » aux populations

Les problèmes fonciers continuent d’occuper une grande partie de l’actualité au Sénégal. A Dougar, une localité située dans le département de Rufisque, ce sont 159 hectares de terres qui opposent la population à des privés. L’un d’eux, Peacock Investments, a été gâté après une procédure jugée scandaleuse.

« L’Etat a attribué illégalement des terres à cette société privée sans décret présidentiel alors qu’elles appartenaient à des personnes bien identifiées. La vérité est que l’administration a fait du faux et d’usage de faux en écritures publiques puisque le décret évoqué est un faux, c’est du copier-coller.

Je pense que c’est la première fois que nous voyons ce genre de cas dans le foncier. Nous souhaitons que cette entreprise arrête ses travaux le plus rapidement possible, vu que l’Etat a reconnu qu’il y a problème », a expliqué la directrice du Cabinet immobilier consortium de réalisation commerciale et d’investissement (Crci), Diop Ndour Ndiaye, mandatée par les populations dans les colonnes du journal Libération.
Poursuivant ses explications, elle souligne que ladite société a voulu dédommager la population à hauteur de 100 millions de Fcfa. « Nous avons interpellé le préfet, mais l’entreprise continue ses travaux. Ceci est une provocation, car elle continue de travailler sur les terres d’autrui qu’elle a prises de force, sans être inquiétée, avec la complicité des agents étatiques. Les responsables de cette entreprise ont tenté de dédommager la population à hauteur de 100 millions Fcfa. Ce qu’elle a catégoriquement refusé car cela n’est conforme ni à la loi encore moins à l’éthique », a-t-elle dit avant de solliciter l’arbitrage du Chef de l’Etat.

« Ce problème dure depuis 10 ans. Il y a trop d’injustice. Plus d’une centaine de familles est touchée par cette histoire. Il y a des gens qui avaient déjà terminé de construire leurs maisons. Nous avons fait des courriers à tous les démembrements de l’Etat. Même le Président de la République a reçu une lettre à titre informatif. Mais rien n’a été fait dans pour trouver une solution », a-t-elle laissé entendre. L’autre partie des terres en cause a été «offerte » à une coopérative de la Rts.

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