Mort d’un détenu à la MAC de Ziguinchor
Selon des informations recueillies, par L’Observateur, Ibrahima Konté, originaire de Djiboughère dans le département de Bignona, a été évacué à bord d’une fourgonnette de la prison aux alentours de 14h35. À son arrivée à l’hôpital, les médecins n’ont pu que constater son décès. Le corps sans vie a ensuite été déposé à la morgue de l’établissement hospitalier.
Alors que l’administration pénitentiaire évoque un malaise ayant entraîné sa mort, ses codétenus contestent cette version. « Ibrahima allait très bien le matin même », ont-ils témoigné, exprimant leur choc et leur incompréhension face à cette disparition soudaine.
Face à cette situation, les détenus réclament une autopsie et une enquête impartiale pour faire toute la lumière sur les circonstances exactes du décès de leur compagnon de cellule. « Sa mort est brutale et incompréhensible. Nous voulons la vérité », ont-ils martelé, tout en appelant les autorités judiciaires et les défenseurs des droits humains à intervenir rapidement.
Au-delà du drame, cet incident met en lumière les conditions de détention jugées inhumaines par les prisonniers. Ces derniers décrient la surpopulation carcérale et l’état vétuste des infrastructures, rapporte le journal. Certains ont même comparé leur prison à des « cales de navires négriers » en raison des conditions de promiscuité extrême.
« Nous demandons de l’aide pour améliorer nos conditions de détention et mettre fin à cette surpopulation carcérale qui nous étouffe », ont plaidé les prisonniers, appelant à l’intervention des organisations de défense des droits humains.