Convoqués en séance plénière, les députés avaient pour mission d’examiner la loi de finance rectificative 2024. Cet exercice visait à modifier la Loi de finances initiale (Lfi) en fonction des évolutions des recettes et des dépenses. Elle passe comme lettre à la poste. L’Assemblée nationale a approuvé le projet de Loi de Finances Rectificative (LFR) pour l’année 2024. La séance s’est conclue par un vote largement favorable, avec 139 voix pour, aucun contre et 12 abstentions, sur 151 participants parmi les 165 inscrits. Cette séance intervient avant le vote de la loi de finance initiale pour l’année 2025 et que les dispositions de celle de l’année de 2024 toujours en cours ont été modifiées. Les corrections sont survenues selon le ministre, à la suite d’une série d’événements politiques, économiques et sociaux, en lien avec la conjoncture internationale, régionale et sous régionale. Le projet a néanmoins suscité certaines interrogations lors des discussions générales qui se sont déroulées tantôt dans le calme. Des passes d’armes entre des députés du pouvoir et certains de l’opposition. Dans sa prise de parole, Cheikh Tidiane Youm, député non inscrit a rappelé au ministre du Budget avoir annoncé des réformes « mais qui manquent de mesures concrètes. » Selon Abdou Mbow de Takku-Wallu, le régime actuel avait accusé l’ancien d’avoir surévalué des recettes de 20% dans leur budget de 2024. « Mais vous aussi c’est ce que vous venez de faire, Monsieur le ministre ! », a-t-il lancé. Abondant dans le même sens, Aïssata Tall Sall Président du groupe parlementaire n’est pas de l’avis du ministre. A l’en croire, ce projet de loi soumis aux députés est illégal car » la loi organique encadre la loi de finance. Ce fut la réponse du berger à la bergère avec Guy Marius Sagna qui a répondu sans mettre de gants : « Nous n’avons aucune leçon à recevoir de voleurs de deniers publics. » Même son de cloche pour Ayib Daffé qui a estimé que cette loi de finance rectificative, respecte intégralement la loi organique. Finalement, le ministre des finances prend la parole pour rassurer sur la baisse des recettes de 800 milliards et l’augmentation des dépenses de 600 milliards par rapport aux prévisions de la loi de finance initiale. Selon Cheikh Diba, une fois nommé à la tête de ce ministère, il dit avoir pris un ordre de mission pour donner des instructions aux services compétents. « Les résultats nous ont permis de faire plusieurs constatations sur les recettes et les dépenses sur les marchés publics mais aussi sur les financements », a-t-il répondu. Ainsi, les recettes prévues dans le projet de LFR 2024 sont ajustées à 4 075 milliards de FCFA, soit une baisse de 840,2 milliards de FCFA par rapport aux prévisions initiales. En revanche, les dépenses sont revues à la hausse, atteignant 6 437,2 milliards de FCFA, soit une augmentation de 681,8 milliards de FCFA. MOMAR CISSE

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Convoqués en séance plénière, les députés avaient pour mission d’examiner la loi de finance rectificative 2024. Cet exercice visait à modifier la Loi de finances initiale (Lfi) en fonction des évolutions des recettes et des dépenses.  Elle passe comme lettre à la poste.

L’Assemblée nationale a approuvé le projet de Loi de Finances Rectificative (LFR) pour l’année 2024. La séance s’est conclue par un vote largement favorable, avec 139 voix pour, aucun contre et 12 abstentions, sur 151 participants parmi les 165 inscrits. Cette séance intervient avant le vote de la loi de finance initiale pour l’année 2025 et que les dispositions de celle de l’année de 2024 toujours en cours ont été modifiées.

Les corrections sont survenues selon le ministre, à la suite d’une série d’événements politiques, économiques et sociaux, en lien avec la conjoncture internationale, régionale et sous régionale.  Le projet a néanmoins suscité certaines interrogations lors des discussions générales qui se sont déroulées tantôt dans le calme.  Des passes d’armes entre des députés du pouvoir et certains de l’opposition. Dans sa prise de parole, Cheikh Tidiane Youm, député non inscrit a rappelé au ministre du Budget avoir annoncé des réformes « mais qui manquent de mesures concrètes. » Selon Abdou Mbow de Takku-Wallu, le régime actuel avait accusé l’ancien d’avoir surévalué des recettes de 20% dans leur budget de 2024. « Mais vous aussi c’est ce que vous venez de faire, Monsieur le ministre ! », a-t-il lancé.

Abondant dans le même sens, Aïssata Tall Sall Président du groupe parlementaire n’est pas de l’avis du ministre. A l’en croire, ce projet de loi soumis aux députés est illégal car » la loi organique encadre la loi de finance. Ce fut la réponse du berger à la bergère avec Guy Marius Sagna qui a répondu sans mettre de gants : « Nous n’avons aucune leçon à recevoir de voleurs de deniers publics. »

Même son de cloche pour Ayib Daffé qui a estimé que cette loi de finance rectificative, respecte intégralement la loi organique. Finalement, le ministre des finances prend la parole pour rassurer sur la baisse des recettes de 800 milliards et l’augmentation des dépenses de 600 milliards par rapport aux prévisions de la loi de finance initiale.  Selon Cheikh Diba, une fois nommé à la tête de ce ministère, il dit avoir pris un ordre de mission pour donner des instructions aux services compétents. « Les résultats nous ont permis de faire plusieurs constatations sur les recettes et les dépenses sur les marchés publics mais aussi sur les financements », a-t-il répondu.

Ainsi, les recettes prévues dans le projet de LFR 2024 sont ajustées à 4 075 milliards de FCFA, soit une baisse de 840,2 milliards de FCFA par rapport aux prévisions initiales. En revanche, les dépenses sont revues à la hausse, atteignant 6 437,2 milliards de FCFA, soit une augmentation de 681,8 milliards de FCFA.

Sada Mbodj

 

 

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