Face à la presse nationale, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye est revenu aussi sur l’opportunité de renégocier tous les contrats afférents à l’exploitation des ressources naturelles. Lors de cet entretien, il a réaffirmé la volonté de l’État de revoir ces accords pour garantir des bénéfices mutuels tant pour les opérateurs que pour le Sénégal.
La volonté des nouvelles autorités de revoir tous les contrats des ressources naturelles est réelle. Le Président Bassirou Diomaye Faye, dans son face à face avec la presse nationale samedi dernier, a réitéré l’engagement de l’Etat du Sénégal à renégocier les contrats du secteur extractif. Certes, « certains contrats déjà signés rendent la mise en œuvre de la stratégie gouvernementale plus complexe », reconnait-il, mais « des opportunités de renégociation existent et doivent être saisies », tient-il à clamer haut et fort.
Sur ce, il a mis en exergue les efforts historiques pour promouvoir le bassin sédimentaire sénégalais, non sans saluer le travail de ceux qui ont contribué au développement dudit bassin. Parlant des futures négociations, il laisse entendre qu’elles doivent viser un bénéfice mutuel entre les compagnies et l’État sénégalais, sans concessions « Nous devons revoir ce qui peut être renégocié, en particulier durant la phase de production, pour éviter la malédiction du pétrole. Les revenus doivent être investis dans des secteurs porteurs de l’économie tels que l’agriculture, la santé et la pêche, afin d’éviter le syndrome hollandais, » a-t-il dit à qui veut l’entendre.
Pour s’en convaincre, le Président a cité en exemple le Mali qui a réussi à renégocier des contrats miniers malgré des clauses de stabilisation, et il a exprimé sa conviction que le Sénégal peut faire de même. Pour ce faire, il a précisé que deux audits sont en cours, à savoir celui des « coûts pour vérifier la conformité des dépenses des entreprises et un audit des contrats pour s’assurer du respect des procédures de signature ». Les résultats de ces audits, réalisés par des cabinets reconnus internationalement, orienteront les discussions futures.
Légitimant l’opportunité de revoir ces contrats, il renseigne que l’audit des coûts du projet Sangomar exploité par Woodside a révélé des « anomalies contestées » par l’État du Sénégal, et que des discussions sont en cours. Quant au projet Grand Tortue Ahmeyim (Gta), « les audits sont en cours et les résultats seront bientôt disponibles », dira le président.
Convaincu de pouvoir tirer un plus de la renégociation de ces contrats, le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye affirme avec assurance que toutes les opportunités de renégociation seront « exploitées pour augmenter la part du Sénégal dans le partage des revenus », avec le concours de l’expertise sénégalaise dans ce processus.
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