Fête de « Tabaski »: Le Sénégal va t-il vers une célébration dans la « DÉSUNION »

Alors que la commémoration de l’Aïd al-Adha ou Tabaski doit rassembler tous les musulmans, des dissensions demeurent au Sénégal entre partisans de la CONACOC et adeptes d’une lecture « internationaliste ». Comment sortir de cet imbroglio ?

Alors que l’Islam prévoit une seule fête communautaire. Au Sénégal, en Malaisie ou en Arabie Saoudite, nous sommes dans une fête communautaire qui doit regrouper tous les musulmans du Sénégal. D’ailleurs, l’exemple de la prière où un seul Imam doit diriger la prière est assez illustrative, mais le Sénégal est actuellement le seul pays qui s’adonne à ce type de célébration dans la division. Ce qui n’est pas, une première au Sénégal.

Imam Makhtar Kanté estime que ce qui est à l’origine de cette division est cette crise de confiance au niveau de la commission nationale d’observation du croissant lunaire (CONACOC) qui a sa façon d’arbitrer l’observation de la lune. En effet, il y a des gens qui n’étaient pas d’accord avec cette stratégie. Certains ont décidé de mettre en place une autre commission qui a une posture internationaliste. Par contre, ceux qui prient le lundi, c’est la CONACOC qui dit avoir observé le vendredi et vu la lune le samedi. Donc, ils sont partis le premier jour, ce qui est tout à fait logique » précise t’on . Toute fois interlocuteur qui reste cependant, en phase avec la CONACOC sur ce point. « Je suis bien d’accord avec elle sur cette question parce qu’ astronomiquement parlant, on ne pouvait pas voir la lune ni en Arabie Saoudite, ni en Égypte et nulle part en Afrique. Donc, voir la lune le vendredi était logique.

Et le décompte donne lundi pour la prière car, le dimanche serait le neuvième jour ». Par contre, ceux qui disent, qu’ils sont avec la CONACOC et qu’ils vont prier lundi parce qu’étant dans le même pays et dans la même communauté tout en ayant comme repère, Arafat, ils vont jeuner Arafat le samedi et devront normalement prier le dimanche. Mais ils préfèrent le faire le 11e jour. D’où une équation à résoudre.

Pour faire face à cette division, il faut selon Imam Kanté un suivi lunaire des 12 mois pour savoir quel est le 1er et le 9e jour de chaque mois. Pour cela l’Etat doit prendre ses responsabilités pour mettre en place une structure où des personnes habilitées seront choisies de manière inclusive pour ce travail afin de sauvegarder la communauté.

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