Guinée Conakry/Arrestation du leader de Model : Ses partisans du Sénégal réclament sa libération
Incarcéré depuis plus d’un mois, le leader de Model de la Guinée s’séjourne en prison. Ses militants et partisans qui vivent au Sénégal réclament sa libération. Ils interpellent les hautes autorités de ce pays. C’était lors d’une conférence de presse dont-ils avaient tenu au Sénégal, à Dakar.
Les membres de la Fédération du Model, section du Sénégal se sont fait entendre. Selon eux, « le président Aliou Bah se rendait à Sierra Léone pour une visite privée en compagnie de son chef de protocole et un membre de sa famille. Il a été arrêté et déféré à la prison centre de Conakry où il est détenu depuis le 30 décembre 2024. Il doit être jugé le mardi 7 janvier 2025. Nous, nous réclamons sa libération ». Selon le secrétaire général de la fédération du model, section Sénégal, « l’arrestation de monsieur Bah est un acte illégal. Nous demandons sa libération immédiate et sans conditions. Le président Aliou Bah ainsi que les autres détenus politiques ont été kidnappés et arrêtés à cause de leur opinion publique dénonçant les dérives du pouvoir militaire et leur intention de confisquer le pouvoir contrairement à la charte de la Transition et à leur serment devant les guinéens après du prise du pouvoir le 5 septembre 2021, à leur engagement avec la CEDEAO qui fixe la fin de la Transition le 31 Décembre 2024 ». « J’invite les militants, sympathisants et toutes les personnes qui soutiennent le respect des engagements tenus par la junte et le retour à l’ordre constitutionnel par l’organisation d’élection présidentielle libre et transparente en Guinée », a-t-il dit. Les militants de model ont pris la parole à tour de rôle. D’après Mme Diallo Salimatou Sy, « cette junte de par son autoritarisme croissant, cherche à réduire en silence ceux qui osent dire ou donner leurs opinions et à écraser les aspirations légitimes de tout un peuple. C’est le cas du président du Mouvement Démocratique Libéral(MODEL) Aliou Bah qui a été arrêté le 26 décembre dernier. Son arrestation démontre une violation grave des droits fondamentaux notamment de la liberté d’expression ». Madame Diallo a rappelé que, « les poursuites contre Aliou Bah reposent sur des accusations vagues notamment l’offense et diffamation envers le chef de l’Etat sans aucune preuve tangible. Nous ne sommes pas ici pour taire ou pour nous résigner. Nous sommes ici pour exposer les faits, pour rappeler que le peuple a toujours triomphé de la tyrannie lorsque les voix courageuses se sont élevées ». Toujours est-il que pour les inconditionnel de monsieur Bah, « la démocratie et le respect des droits humains qui sont des valeurs fondamentales doivent être préservés en Guinée. Nous ne pouvons pas rester silencieux face à ces violations flagrantes des droits de l’homme et arbitraires qui prévalent dans notre pays. Nous évitons la communauté internationale à se saisir de cette situation et à exercer des pressions sur les autorités guinéennes afin qu’elles respectent leurs engagements et mettent fin à la répression des voix dividendes ».
Moussa Diba