Conférence de Presse : L’ancien maire de Dakar menace et tape sur la table
Face à la Presse, ce mardi 7 janvier 2024, Barthélémy Dias hausse le ton. Il a tiré sur la justice et a menacé le premier ministre Ousmane Sonko en évoquant plusieurs sujets dont le Jo 2026, le braquage de la mairie de Dakar et la condamnation de ses gardes du corps.
Concernant le Jo 2026, Barthélémy Dias déclare que, « c’est lui-même le Président du comité d’organisation en tant que Maire de la Capitale du Sénégal et qu’il n’acceptera pas le « Taff Yeunggeul » du Cnoss. Dakar réclame son héritage surtout que c’est grâce à la signature du maire khalifa Ababacar Sall que le Cnoss a reçu 80 milliards. C’est la mairie de Dakar qui a candidaté et non l’État ou autre institution. Ce sont les villes et non les pays ». Poursuivant ses propos, il explique, « des gens invités par la ville de Dakar ont voulu lui dénigrer lors de la retraite municipale. Le Cnoss n’est signataire de rien du tout et n’est intéressé que par l’argent La Ville de Dakar a souhaité mettre en œuvre des projets liés à l’esprit des jeux, malheureusement que le régime en place ne le souhaite pas pour des raisons politiciennes. La Ville de Dakar n’attend rien de personne car nous ne sommes pas des mendiants et nous ne demandons rien au Cnoss ». L’ancien maire de Dakar a dénoncé l’arrestation et la détention de ses gardes du corps. Il qualifie cet acte de prise d’otages. Cette déclaration fait suite au décès en détention de Bassirou Diop, l’un de ses agents de sécurité, arrêté lors des événements survenus à Saint-Louis pendant la campagne électorale. Barthélémy Dias accuse la Brigade d’Intervention Polyvalente (BIP) d’avoir procédé à des arrestations arbitraires sur instruction du régime en place. « Je considère ces actions comme une répression systématique et une instrumentalisation des institutions à des fins politiques », dit-il. Il ajoute que, « Jusqu’à présent, je suis le maire de Dakar même si ça ne plaît pas à certains. Qu’ils sachent que je serai l’absent le plus présent dans leurs rêves et dans leurs cauchemars. Quand on est braqueur de banque ou d’institution, et bien on est braqueur. Ce braquage n’est rien d’autre qu’un coup d’État et Dieu est toujours du côté des justes », dira-t-il pour s’adresser à l’actuel régime. Après avoir été révoqué de la mairie de Dakar, Dias réclame toujours la légitimité. Une affaire qu’il avait clamé auprès de certaines juridictions mais jusque-là la cour d’appel n’a fait que confirmer de la déchéance de son mandat de conseiller municipal. Une décision qu’il conteste vigoureusement.
Moussa Diba
Les amis et complices d’hier se retrouvent être les adversaires d’aujourd’hui. La politique divise et casse.