Urgent! Présidentielle en Syrie: Le Président Assad déchu
En à peine dix jours, l’un des régimes les plus implacables du Moyen-Orient s’est effondré comme un château de cartes. Le président Bachar el-Assad, qui semblait encore intouchable il y a quelques semaines, a fui Damas dans la précipitation. D’après l’Associated Press (AP), le régime syrien de Bachar el-Assad s’est effondré ce dimanche dans des circonstances spectaculaires, mettant fin à un demi-siècle de règne de la famille Assad après une offensive éclair des rebelles qui ont atteint la capitale en seulement dix jours.
Selon Rami Abdurrahman, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), le président Bachar el-Assad aurait quitté Damas pour une destination inconnue. La télévision d’État iranienne, citant la chaîne Al Jazeera, a également confirmé le départ du président syrien de la capitale, sans fournir plus de détails.
Dans une tentative apparente de maintenir l’ordre, le Premier ministre Mohammed Ghazi Jalali a déclaré dans un message vidéo : « Je suis dans ma maison et je ne suis pas parti, et cela en raison de mon appartenance à ce pays. » Il a annoncé que le gouvernement était prêt à « tendre la main » à l’opposition et à transférer ses fonctions à un gouvernement de transition.
Les rues de Damas ont été le théâtre de scènes de liesse populaire. Les journalistes de l’AP sur place rapportent avoir vu des postes de contrôle militaires abandonnés et des uniformes jetés au sol. La radio pro-gouvernementale Sham FM a annoncé l’évacuation de l’aéroport de Damas et la suspension de tous les vols.
L’offensive rebelle, menée par le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), a progressé à une vitesse fulgurante depuis le 27 novembre, prenant successivement le contrôle d’Alep, Hama, et Homs, avant d’atteindre la capitale. Les insurgés ont également annoncé avoir pris le contrôle de la tristement célèbre prison militaire de Saidnaya, au nord de Damas.
Face à cette situation, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a appelé à des pourparlers urgents à Genève pour assurer une « transition politique ordonnée ». Une réunion des ministres des Affaires étrangères de huit pays clés, dont la Russie, l’Iran et la Turquie, s’est tenue en marge du sommet de Doha pour discuter de la situation.
Cette chute brutale du régime Assad intervient alors que ses principaux alliés sont affaiblis : la Russie est engagée en Ukraine, le Hezbollah libanais est enlisé dans un conflit avec Israël, et l’Iran voit ses forces proxy régulièrement ciblées par des frappes israéliennes.