Situations Politique au Sénégal:

Alors que la marche silencieuse de la plateforme  » Aar Suñu Élection  » a été interdite par le préfet, ce mardi 13 février 2024, Sadikh Niasse, Secrétaire Général de la Rencontre Africaine pour le Défense des Droits de l’homme (RADDHO) a donné son avis sur les sujets de l’heure, marquant l’actualité sénégalaise. Selon lui, il faut un réaménagement du calendrier électoral avant la date butoir du 2 Avril 2024.

La marche de la plateforme « Aar Suñu Élection »  a été interdite par le préfet, une chose qui n’a pas fait le bonheur de certaines personnalités politiques et de la société civile. A cet effet, le Secrétaire General de la Raddho est revenu sur divers sujets. Aprés interdiction, ce dernier déclare qu’ils sont en train de se concerter pour voir quelle suite donner à cette réponse du préfet. Une conférence de presse a été tenue à la salle de Good Rade pour revenir en tout cas sur une partie de leur plan d’action pour voir la suite à donner. Ce matin, les gens se sont rendus à la préfecture aussi pour voir avec le préfet est ce qu’il ne faut pas redéfinir un nouvel itinéraire qui sera autorisé dans les prochains jours. Et, une nouvelle marche avec un nouvel itinéraire est prévue le samedi 17 février sur toute l’étendue du territoire national a t-il fait savoir.

A cause de cette manifestation qui a été prévue aujourd’hui, beaucoup de syndicats d’enseignants ont décrété des débrayages dans les écoles. Une chose qui pouvait amener des perturbations sur le système éducatif et sacrifier les élèves Mais selon lui, ce mouvement des syndicats d’enseignants ne saurait perturber le calendrier scolaire parce qu’il y a les arrestations des enseignants, mais il y a également des mouvements de grève qui ont été même décrétés par le SAES et quelques syndicats d’enseignants pour protester contre la mort de l’étudiant qui a été tué à Saint-Louis. Donc, pour moi ça fait partie de la lutte et ça ne saurait vraiment compromettre le calendrier scolaire fait il savoir.

Suite au report de la présidentielle du 25 février au 15 décembre annoncé par le chef de l’État, Macky Sall et son appel aux acteurs politiques à un dialogue, Sadikh Niasse déclare qu’ils sont toujours pour le dialogue. Nous avons toujours prôné le dialogue et encouragé le dialogue entre les acteurs. Le dialogue fait partie de la vitalité démocratique. Et, nous voulons un dialogue franc, inclusif, qui est aussi basé sur la vérité et non pas des combinaisons ou des combines entre politiques sur le dos des citoyens. Mais le dialogue franc et inclusif dans le but d’améliorer notre système démocratique, dans le but d’améliorer le système électoral, le processus explique t-il.  Mais, nous demandons à ce que ce dialogue s’inscrive dans le cadre du respect du calendrier républicain. Le calendrier républicain c’est la constitution. C’est vraiment également les dates qui ont été fixées comme limite au mandat du président de la République.
Pour ce qui est de l’amnistie, on en parle. Mais nous, notre réserve, c’est que la loi d’amnistie ne puisse être utilisée pour consacrer l’impunité des crimes qui ont été commis. Depuis 2021, il y a beaucoup de morts, il y a beaucoup de problèmes, de difficultés. Et, nous ne voudrions pas que tout cela soit passé à pertes et profits sans pour autant être élucidé. D’accord pour l’amnistie, mais il faudrait à notre avis avant cela penser à élucider cette question, situer les responsabilités, déterminer les conditions dans lesquelles ces personnes ont été tuées avant de parler d’amnistie déclare le secrétaire général de la Rencontre Africaine pour le Défense des Droits de l’homme (RADDHO).
Son appel reste et demeure au respect du calendrier républicain car aujourd’hui il est difficile d’exiger que l’élection soit organisée le 25 février avec tout ce retard qu’on a déjà accusé maintenant il propose de réaménager le calendrier dans le cadre de la date butoir du 02 avril. Arrivé le 02 avril, si rien n’est fait, alors il y aura une vacance de pouvoir. La vacance du pouvoir devrait être constatée par le conseil constitutionnel et donné au président de l’assemblée nationale un délai de trois mois pour organiser les élections.
Tout cela, si c’est fait, respectera le calendrier républicain parce que cela est consacré dans la constitution. À défaut, le Conseil constitutionnel peut apporter la solution attendue. C’est pourquoi, nous attendons beaucoup de ce Conseil constitutionnel pour qu’il puisse vraiment décider à notre avis de l’issue qu’il faut donner à cette élection et même fixer une date qui pourrait se faire en respectant le calendrier républicain en permettant à ce que tout soit organisé avant le 02 avril 2024 » a conclu le secrétaire général de la RADDHO.

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