Sénégal : le riz local enrichi en micronutriments pour combler «la faim cachée», les carences nutritionnelles
Le riz est la céréale la plus consommée au Sénégal, qui en importe plus d’un million de tonnes par an. S’il est source d’énergie, il a cependant, une faible valeur nutritionnelle quand il est transformé et blanchi. Ce type de riz est énormément consommé en Afrique, notamment au Sénégal. Pour combler ces carences, il est enrichi en micronutriments grâce à la fortification.
Au Sénégal, la fortification concerne le riz local, et c’est un moyen de lutter contre la malnutrition et les carences en micronutriments aussi appelée « la faim cachée ». Assane Koffi est le directeur général de la société sénégalaise filière alimentaire (SFA). C’est son entreprise qui procède à l’enrichissement du riz par une méthode dite d’extrusion, avec un produit appelé le kernel : « Ce sont des micronutriments qui représentent les vitamines, le fer ou encore le zinc. Ça permet vraiment de pouvoir apporter un certain enrichissement au niveau du riz. »
Le mélange du riz et du kernel se fait dans un dispositif spécial : « C’est un système de mélange entre du riz local avec différentes vitamines et minéraux compris dans le kernel, , explique Assane Koffi. On a un 1 % de kernel et 99 % de riz entier. Nous avons un mélangeur automatique qui permet de faire le mélange. Si vous n’avez pas ce mélangeur, c’est difficile de pouvoir mettre à disposition ce riz fortifié. »
Cette méthode de fortification ou d’enrichissement en minéraux existe déjà dans d’autres pays et s’applique à des produits de base tels que mil ou encore et le blé.