Centre National d’appareillage Orthopédique: Le directeur accusé de mauvaise gestion
Les membres de l’intersyndicale du centre national d’appareillage orthopédique (CNAO) sont très remontés contre leur directeur général. En sit-in devant leurs locaux, ces agents réclament la lumière sur les fonds alloués pour la construction du bâtiment de kinésithérapie, le recrutement des prestataires et les cotisations à l’Ipres et à la Caisse de sécurité sociale.
Le feu couve au Centre national d’appareillage orthopédique (CNAO). Et pour cause, l’intersyndicale et le directeur général de ladite structure ne parlent plus le même langage. La principale mésentente reste la gestion de la boîte. Selon Grâce Inès Koity, kinésithérapeute et vice présidente de l’intersyndicale, le bâtiment de kinésithérapie doit être reconstruit. « Nous avons vu le directeur montrer un document comme quoi c’était le plan d’urgence mais ce qu’il a omis de dire c’est le financement de ce plan d’urgence. Nous avons reçu 150 millions F Cfa d’Abdoulaye Daouda Diallo, à l’époque ministre des finances, et c’est lui même qui a dit qu’il a affecté une sommes de 64 millions F Cfa au bâtiment, raison pour laquelle il s’est engagé à faire les constructions », dit-elle.
Et de poursuivre : »Dans notre plate-forme revendicative, le directeur soutient que le plan initial est de 55 millions F Cfa pour le bâtiment. Il a dit qu’il y’a seulement un acompte de 6 millions F Cfa versés à l’entrepreneur. Tous ces chiffres qu’il sort, pourquoi il ne l’a pas dit dans ses réponses? Pourquoi ce bâtiment tarde encore? Au vu de tout cela, nous voulons que la lumière soit faite. Il faut un audit de ce bâtiment avant qu’il ne reprenne pour savoir les 150 millions F Cfa reçus comment ils ont été dépensés ». Par rapport aux recrutements, l’intersyndicale indique qu’à son arrivée de 2022 à 2024, ils se sont retrouvés avec 35 prestataires au niveau de ce centre. » Il y’a un recrutement qui s’est fait par parenté. Il n’a qu’à nous défier, on dira qui sont-ils. Comment on peut dire que j’ai trouvé une masse salariale de 114% et créer 35 postes budgétaires? Il faut que l’on se dise la vérité. Parce que même si vous recrutez un stagiaire, c’est un poste budgétaire », martèle-elle.
Sur cette liste, elle y ajoute les cotisations à l’Ipres. « C’est aberrant quand j’entends l’Acp dire qu’il a payé l’Ipres de 2023, cela veut dire qu’il reconnaît déjà la dette alors qu’il coupe aux agents leurs parts, donc, pourquoi ne pas cotiser ces parts », s’interroge-t-elle. Et d’ajouter : « L’Ipres et la Caisse de sécurité sociale restent notre due. Nous exigeons que la lumière soit faite sur les cotisations à l’Ipres. Nous exigeons que la Cnao soit auditée. L’audit de ce centre permettra de lever le doute parce que ce manque de confiance a trop duré. Le protocole d’accord qu’il nous demande de signer avec la direction de l’Action sociale, nous ne le signerons pas parce que le premier pas qu’il devait poser, il ne l’a pas fait et il devait convoquer la commission ressource humaines lundi dernier et ce n’est pas fait jusque-là ». L’intersyndicale souligne que les soins que doivent prodiguer les agents aux patients dépendent de la bonne gestion de ce centre. » Il y’a eu du matériel qui a disparu et le directeur dit avoir porté plainte et il soutient que tout le personnel est potentiel suspect et en tant que potentiel suspect, nous exigeons la lumière sur ce vol et nous voulons que cette plainte soit réactivée pour que l’on puisse savoir qui a volé ce matériel », peste-t-elle.
Sada Mbodj
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