Le Directeur exécutif de l’Ipar sur la gestion de l’assainissement dans certains pays en Afrique de l’ouest : « « L’accès universel à l’assainissement reste l’un des défis les plus pressants… »

En conclave à Dakar, des acteurs du domaine de l’assainissement ont abordés des thèmes relatifs  à la mise en place des stratégies pour obtenir de la bonne gestion de l’assainissement en Afrique de l’Ouest.  Des sujets liés à l’accès à l’eau certains pays, faisaient partie de l’ordre du jour. Une occasion qui a été saisie par le Directeur exécutif de l’Ipar qui félicite les participants. Il est revenu sur le sens de la rencontre.

Une rencontre qui réunit des autorités et responsables comme le Directeur de l’Assainissement, le Secrétaire général du RTT et certains de ses membres, la représentante de Sua, la représentante de Niyel,  les Représentants(es) des différentes institutions partenaires du projet WASPA, le Président du réseau des journalistes Wash de l’Afrique de l’ouest et entre autres. Selon lui, « l‘objectif global de cette rencontre consiste tout d’abord à procéder au partage des résultats dudit projet ensuite d’animer un séminaire de formation. Ces activités s’inscrivent, entre autres, dans l’animation du Groupe de réflexion WASH du RTT-UEMOA. Une plateforme lancée officiellement le 15 novembre 2023 dans le cadre du projet WASPA avec comme perspective de garder la dynamique d’échanges et de corrélation obtenue durant la mise en œuvre de ce projet. Mais aussi dans l’optique d’assurer une meilleure prise en charge des recherches de qualité sur l’eau, l’hygiène et l’assainissement. A cet égard, permettez-moi de remercier le Bureau exécutif du RTT-UEMOA et les institutions de recherche partenaires du projet WASPA qui n’ont ménagé aucun effort pour la mise œuvre de ce projet qui a mené à la perspective qui nous réunit aujourd’hui », dit-il. Pour lui, « l’accès universel à l’assainissement reste l’un des défis les plus pressants de notre époque. Malgré les progrès réalisés au cours des dernières décennies, des millions de personnes à travers le monde continuent de vivre sans installations sanitaires adéquates. Cette réalité soulève plusieurs problématiques majeures, notamment Inégalités socio-économiques : les populations les plus pauvres sont souvent les plus touchées par le manque d’assainissement adéquat, créant ainsi un cercle vicieux de pauvreté et de santé précaire. Problèmes d’infrastructures : les infrastructures d’assainissement sont parfois absentes ou inaccessibles dans les zones rurales ou urbaines informelles, ce qui rend difficile l’accès à des services sanitaires de base. Défis environnementaux : Les pratiques d’assainissement non durables, telles que le déversement direct des eaux usées dans les cours d’eau ou les eaux souterraines, ont des répercussions néfastes sur l’environnement, y compris la contamination de l’eau potable et la propagation de maladies d’origine hydrique. Changements climatiques et catastrophes naturelles : les événements climatiques extrêmes, tels que les inondations et les sécheresses, peuvent compromettre davantage l’accès à l’assainissement, en endommageant les infrastructures existantes et en augmentant le risque de maladies d’origine hydrique. Face à ces défis, il est crucial d’adopter une approche holistique et intégrée pour garantir l’accès universel à l’assainissement. Cela implique de prendre en compte les dimensions socio-économiques, culturelles, environnementales et politiques de la question, tout en mobilisant des ressources adéquates et en favorisant la collaboration entre les gouvernements, les organisations internationales, la société civile et le secteur privé. En investissant dans des solutions innovantes, durables et adaptées aux contextes locaux, nous pouvons progresser vers la réalisation de l’objectif d’assainissement pour tous », poursuit-il. Il y ajoute que, « pour y arriver, il faut de l’action et l’engagement de toutes les parties prenantes, notamment les chercheurs. A cet effet, il est impératif de reconnaître le rôle crucial que la recherche pourrait jouer dans l’accélération de l’accès à l’assainissement, un droit fondamental pour tous les individus. La recherche peut servir de levier puissant pour résoudre les défis complexes liés à l’assainissement. Tout d’abord, elle nous permet de comprendre les besoins spécifiques des communautés, en tenant compte des facteurs socio-économiques, culturels et environnementaux. Cette compréhension approfondie est essentielle pour concevoir des solutions adaptées qui répondent véritablement aux besoins des populations. En outre, la recherche peut jouer un rôle crucial dans le développement de technologies innovantes et abordables pour l’assainissement. Par ailleurs, la recherche peut également contribuer à sensibiliser et à éduquer les communautés sur l’importance de l’assainissement et des bonnes pratiques d’hygiène. En fournissant des données probantes et des informations précises, elle peut aider à changer les comportements et à promouvoir l’adoption de solutions d’assainissement durables. Enfin, la recherche permet de mesurer et d’évaluer l’impact des interventions en matière d’assainissement, ce qui est essentiel pour garantir l’efficacité des politiques et des programmes mis en œuvre. En suivant de près les progrès réalisés et en identifiant les défis persistants, nous pouvons ajuster nos stratégies et intensifier nos efforts là où ils sont le plus nécessaires ».  Un atelier qui est suivi par une formation. Toujours est-il que pour le Directeur exécutif de l’ipar, « c’est dans cette perspective que le projet WASPA a été élaboré et mis en œuvre. WASPA est un projet de recherche dont l’objectif est de construire et maintenir un leadership politique pour une gestion sûre de l’assainissement basée sur les Directives Africaines sur les Politiques d’Assainissement (ASPG) dans cinq (5) pays francophones (Bénin, Burkina Faso, Mali, Niger et Sénégal).La mise en œuvre de la composante recherche de ce projet a été effectué en collaboration avec des institutions du RTT UEMOA tels que le CEDRES, LARES, IPAR et CIRES et d’autres de la région, notamment GRAAD, EFORE, EAA-Niger et ISE. Le thème de cette première édition de l’atelier régional WASH est de : « La Recherche comme levier d’accélération de l’accès universel aux services de bases (assainissement-hygiène-eau) sûrs en Afrique de l’Ouest ». Ainsi, en plaçant la recherche au cœur des discussions, nous espérons inspirer des actions significatives et favoriser un dialogue ouvert vers un avenir où la valorisation des connaissances devient un catalyseur du développement durable dans le contexte de nos pays. A cet égard, j’invite tous les acteurs à se joindre aux efforts que nous déployons pour la production, et l’utilisation des données probantes dans les processus de prise de décisions stratégiques. Ensemble, nous pouvons assurer l’accès de tous à un assainissement de qualité, aujourd’hui et pour les générations à venir », conclu-t-il.

Sada Mbodj

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