Choléra à Abidjan : Sept morts
L’Institut ivoirien de l’hygiène publique a annoncé ce jeudi 5 juin qu’une épidémie de choléra a fait sept morts dans un village situé dans la commune de Port-Bouët à Abidjan. Elle connaît une « évolution satisfaisante », aucun nouveau cas n’ayant été détecté depuis quatre jours.
Une épidémie de choléra a fait sept morts à Abidjan (Côte d’Ivoire) depuis fin mai, a annoncé ce jeudi 5 juin 2025 l’Institut national de l’hygiène publique (INHP), structure du ministère de la Santé. Le pays a connu plusieurs importantes épidémies de choléra depuis les années 1990, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), mais n’avait pas été touché depuis plusieurs années.
Aucun nouveau cas observé depuis
« Une épidémie de choléra […] touche la localité de Vridi Akobrakre village », situé dans la commune de Port-Bouët à Abidjan, a annoncé le directeur de l’INHP, Daniel Ekra, lors d’une conférence de presse. « À l’issue des analyses d’échantillons de selles effectuées par l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire, le vibrion cholérique a été mis en évidence, confirmant ainsi l’épidémie de choléra », a-t-il affirmé.
« À ce jour, 5 juin 2025, il a été enregistré 45 cas dont sept décès dans ledit village », a-t-il ajouté, précisant que « les décès sont survenus dans la communauté les deux premiers jours » de l’épidémie, les 25 et 26 mai. « Aucun décès n’est survenu en milieu hospitalier », a-t-il indiqué. Daniel Ekra a assuré que « l’épidémie connaît une évolution satisfaisante car depuis quatre jours consécutifs, aucun nouveau cas n’a été observé ». Le professeur a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) que « la plupart des personnes qui ont eu le choléra sont des adultes », comme les personnes décédées.
Un village très pauvre
Le choléra est une infection provoquée par la consommation d’aliments ou d’eau contaminés par une bactérie. Le village de Vridi Akobrakre est presque entièrement entouré d’eau : situé en bord de mer, il est séparé d’un quartier voisin à l’est par la lagune. Une population très pauvre y vit. « Il n’y a pas de latrines », a expliqué Daniel Ekra, « la plupart des personnes défèquent dans la nature ». « Il n’y a pas non plus d’approvisionnement en eau potable », et l’eau consommée par les habitants est alors parfois celle « contaminée par les selles », a-t-il dit.
