L’académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS) a tenu une table-ronde préparatoire à la manifestation internationale sur la production et l’utilisation de vitro-plants. Il a été noté que des centaines de molécules sont utilisées pour la chimiothérapie.
Le recours aux plantes pour se soigner ou se nourrir, remonte à l’antiquité, avec une quête permanente d’amélioration et d’innovation. Ainsi, au cours du temps, chaque communauté ou tribu a méthodiquement réuni l’information sur des plantes médicinales ou vivrières et défini des pharmacopées et techniques de production d’aliments à base de plantes, de mieux en mieux élaborées. Selon Oumar Ba, enseignant-chercheur au département de biologie végétale, au laboratoire campus de biotechnologie végétale de l’Université Charles Degaule de Saint Louis, c’est un domaine qui offre beaucoup de possibilités, surtout pour le développement de l’agriculture au Sénégal, dans la perspective de la souveraineté alimentaire. « L’agriculture occupe une place très importante. Or, la production de vitraux blancs par le biais des méthodes biotechnologiques permet de produire des semences de vitro-plants à mettre à disposition des cultivateurs et des industriels », dit-il.
Et de poursuivre : » C’est un domaine qui est très intéressant et qui peut être très porteur pour le futur de notre agriculture ». Il renseigne que ces plantes sont utilisées comme des médicaments sont aussi utilisés pour la santé. « Il y a des techniques de culture du vitraux qui permettent donc la culture de suspension cellulaire, de produire des substances chimiques, des biomolécules et des molécules importantes pour la médecine », informe-t-il.
En ce sens, il rapporte qu’il y a des cas de certaines de molécules qui sont utilisées en chimiothérapie qu’on peut trouver dans des espèces végétales locales. « Si on parvient à mettre en place des bioréacteurs qui permettront de cultiver ces cellules, on peut isoler ces substances pour mettre en place une industrie pharmaceutique de production de médicaments », laisse-t-il entendre. Et de renchérir: » Pour régénérer une espèce, il faut une conservation de la biodiversité, du point de vue économique et sanitaire. Maintenant, le côté sanitaire et celui nutritionnel peuvent aller ensemble. Ces espèces, on les retrouve souvent à l’état sauvage, mais qui offrent des possibilités ».
De son avis, ces espèces peuvent permettre de lutter contre l’insécurité alimentaire et apporter aux populations des possibilités d’avoir des sources de revenus supplémentaires et de les diversifier. Il indique qu’il faut préserver cet écosystème avec ces plantes car beaucoup d’espèces au Sénégal sont menacées de disparition.
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