Campagne Electorale sur fond de violences: Des enseignants invitent les politiciens à plus de professionnalisme
À l’approche des élections législatives du 17 novembre 2024, le climat politique au Sénégal est marqué par des tensions croissantes et des violences, suscitant des préoccupations parmi les enseignants et les experts en sciences politiques.
Le Sénégal traverse une période de crise politique depuis 2021, exacerbée par la polarisation entre le gouvernement et l’opposition. Les élections législatives anticipées, convoquées par le président Bassirou Diomaye Faye après la dissolution de l’Assemblée nationale, visent à obtenir une majorité absolue pour le gouvernement, ce qui a intensifié les rivalités politiques.
Les tensions se manifestent par des violences physiques et verbales, notamment des attaques contre des caravanes électorales et des incendies de sièges de partis politiques. Les professeurs et experts en sciences politiques, en tant qu’observateurs critiques de la société, expriment leur préoccupation concernant plusieurs aspects. Pour ce qui est de la polarisation politique, ces derniers diront: « de nombreux enseignants soulignent que la polarisation entre le pouvoir et l’opposition nuit au débat démocratique. Ils estiment que cette division empêche une discussion constructive sur les enjeux cruciaux tels que le chômage des jeunes et l’indépendance énergétique.” Ces tensions politiques qu’il y a dans le pays peuvent entraîner des dommages surtout pour l’avenir de la jeunesse “, a expliqué Abdou Fall, enseignant.
S’agissant de l’impact de ces violences sur l’éducation, les professeurs craignent que les tensions politiques ne perturbent le système éducatif. Ils notent que les violences et l’instabilité peuvent affecter la concentration des élèves et la qualité de l’enseignement. Les écoles pourraient ainsi devenir des lieux de tension, ce qui pourrait décourager les élèves de fréquenter les cours : “ Ces campagnes électorales qui virent aux violences peuvent amener les parents d’élèves à garder leurs enfants à la maison pour les protéger des dangers”, selon l’enseignant Cheikh Ndoye. Ces derniers appellent à un engagement accru de la société civile pour surveiller le processus électoral et promouvoir un climat de paix. Ils soutiennent l’idée de mettre à contribution des observateurs indépendants pour jouer un rôle crucial dans la prévention des violences et la promotion d’un dialogue pacifique.
Les tensions politiques au Sénégal, à l’approche des élections législatives du 17 novembre 2024, soulèvent des préoccupations majeures parmi les enseignants. Il est crucial de promouvoir un climat de paix et de dialogue pour garantir un processus électoral serein et légitime. Ces derniers, en tant qu’acteurs clés de la société, ont un rôle important à jouer dans la sensibilisation et l’éducation des jeunes sur les enjeux démocratiques.
Les commentaires sont fermés.