Cameroun: un candidat à la présidentielle dénonce l’absence d’infos officielles sur l’état de santé de Paul Biya

Au Cameroun, un candidat à la prochaine élection présidentielle, l’avocat Christian Ntimbane, s’insurge du silence autour de l’état de santé du président Paul Biya. Dans une lettre ouverte adressée récemment au directeur de cabinet civil de la présidence la République, il demande en substance « où est notre président de la République ? ». Une demande qui intervient après les absences remarquées du président Paul Biya à la dernière Assemblée générale des Nations unies à New York et au récent sommet de la francophonie en France où il était pourtant annoncé.

Dans sa lettre à Samuel Mvondo Ayolo, le directeur du cabinet civil de la présidence de la République du Cameroun, Christian Ntimbane constate que depuis la fin du dernier sommet Chine-Afrique qui s’est tenu du 4 au 6 septembre 2024, plus personne n’a eu de nouvelles du président Paul Biya. Et l’avocat de rappeler ce qu’il se lit sur les réseaux sociaux où on le dit « tantôt en Suisse, tantôt dans un mauvais état dans un hôpital en France ».

Christian Ntimbane demande aux autorités de briser le silence sur cette absence du président Biya : « s’il est en congés dites-le. S’il est malade, dites-le aussi. Un président de la République peut tomber malade », assène-t-il dans son communiqué.

Dimanche et malgré l’absence de toute communication officielle, le sujet a été repris sur plusieurs plateaux télés, d’aucuns invoquant un devoir de transparence sur une préoccupation, sources de toutes les rumeurs. D’autres s’insurgeant contre ce qu’ils considèrent comme des fantasmes que rien ne justifierait.

Plusieurs sources proches de la présidence camerounaise soutiennent par ailleurs qu’il n’y a pas de quoi s’alarmer sur l’état de santé du président Paul Biya. « C’est un homme d’un certain âge et comme chacun d’entre nous le président a aussi droit au repos », souligne l’une de ces sources.

D’autres rappellent également une disposition constitutionnelle qui établit la constatation de l’absence du président de la République à 45 jours, même si l’on en est encore loin.

Les commentaires sont fermés.