HYPERTENSION: Sur 100 malades, seuls 46 connaissent leur pathologie et 8 arrivent à se traiter
L’hypertension artérielle est très fréquente chez la population mais reste méconnue. Sur 100 malades, seuls 46 connaissent leur pathologie et arrivent à se traiter.
L’insuffisance cardiaque est fréquente et gravement méconnue du grand public. Pour sensibiliser sur les maladies cardiovasculaires, Novatris, en partenariat avec l’association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD), a tenu une rencontre pour parler de ce problème de santé. Selon le Dr Mounirou Dia, le diagnostic n’est pas difficile pour le médecin. « Il doit se faire tôt car les populations ne sont pas bien informées. Avant, ils mourraient très vite avec plusieurs formes aiguë (installation brutale) ou chronique à bas bruit », dit-il.
Et de poursuivre : » Les symptômes restent un œdème pulmonaire, une détresse respiratoire de survenue brutale, souvent nocturne, caractérisée par une polypnée superficielle, très rapide, angoissante et parfois douloureuse avec sensation de chaleur de plomb sur les épaules et dans la poitrine et une sensation de mort imminente ». Il indique qu’il y a la dyspnée d’origine cardiaque (liée à l’insuffisance cardiaque gauche) avec celle de repos qui s’accompagne très habituellement d’orthopnée (dyspnée en position couchée). « Le patient éprouve alors un besoin impérieux de s’appuyer sur plusieurs oreillers pour respirer en position demi-assise, voire en position assise les jambes pendantes au bord du lit, ou dans un fauteuil, un essoufflement et une sensation désagréable de la respiration », explique-t-il. Et d’ajouter : « La congestion pulmonaire peut prendre l’aspect d’une crise d’asthme avec une bradypnée expiratoire ».
Pour le conférencier, Pr Bamba Ndiaye, sur 100 personnes, 46 savent qu’elles sont hypertendues et seules 8 arrivent à bien se traiter. En ce qui concerne la crise cardiaque, Pr Ndiaye indique que l’infarctus du myocarde est dû à l’athérosclérose favorisée par les facteurs de risque cardiovasculaires. « La femme enceinte peut développer une cardiomyopathie peri-partum, une insuffisance cardiaque survenant dans le premier trimestre de la grossesse sans autre cause retrouvée. Chez les enfants, ce sont les valvulopathies causées par les angines à répétition mal traitées, les cardiologies congénitales (maltraitées) qui se développent », soutient-il.
A l’en croire, les maladies cardiovasculaires sont favorisées par les facteurs de risque cardiovasculaires que sont l’hypertension artérielle, le diabète, le tabagisme (actif ou passif ou sevré moins de 3 ans), la dyslipidémie, l’obésité, l’hyper uricémie, l’excès d’alcool et le sédentarisme. « L’hypertension artérielle se manifeste par les maux de tête, les vertiges, les bourdonnements d’oreilles, le flou visuel », fait-il savoir. Il préconise une alimentation saine, un régime alimentaire et une attention à l’alcool.
Sada Mbodj
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