Le désaveu et le dégoût des citoyens étaient partout perceptibles. Et la plupart de ces ténors politiques ont été comptables d’un tel bilan. Ils ont au moins eu à assumer des fonctions publiques, pour la plupart. Tous ont été sanctionnés au profit de vierges en politique qui sont Diomaye et Sonko.
L’heure est donc à la réflexion et à l’introspection. Beaucoup avaient quitté le pays pour se reposer mais aussi pour un recul permettant une meilleure analyse des faits. Mais, petit à petit, ils vont tous rentrer et amorcer la seconde phase qui est de réimplantation politique à travers leurs mouvement et partis ou dans d’autres cadres.
C’est tout le sens de la tribune publiée par Amadou Bâ ce vendredi. Il parle de dynamique nouvelle mais surtout d’un cadre politique nouveau.
Une sortie qui végète, encore, une certaine ambiguïté. C’est cela le style Amadou Bâ qui n’a jamais opté pour la confrontation politique encore moins pour la rébellion contre son mentor Macky. Malheureusement pour lui, la politique, c’est une marre à crocodiles où les gentils sont bouffés systématiquement quelles que soient leurs bonnes intentions. Alors, il faudra bien qu’il se détermine plus clairement car il n’a pas encore dit s’il partait ou s’il restait dans l’Apr.
Idem pour Khalifa qui est encore à l’étranger. L’homme mène des consultations avec ses proches et affidés y compris par téléphone pour davantage comprendre ce qui s’est passé. Il a eu l’impression de n’avoir pas été compris par un électorat pris dans le piège de Sweet Beauty. Macky est également dans une forme d’exil volontaire. Et pourtant il sait qu’il doit être de retour pour non seulement s’occuper de son parti mais aussi de sa coalition. Quant à Idrissa Seck, il est dans son jeu favori du silence éloquent. Difficile d’avoir de ses nouvelles.
Mais, une chose est sûre, c’est que l’opposition va renaître de ses cendres. Elle sera aidée en cela par les inévitables erreurs des nouveaux tenants du pouvoir avec une communication parfois catastrophique.
La période de grâce tire à sa fin.
Et le Débat d’orientation budgétaire de ce samedi sera certainement le début d’un reveil de l’opposition du moins au niveau parlementaire. Parce que le grand argentier de l’Etat, Cheikh Diba, sera obligé de donner les vraies nouvelles orientations de la politique économique de l’Etat. Ce sera l’occasion pour tous d’en mesurer la portée et pour l’opposition d’ouvrir le feu.
Sada Mbodj
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