Artisanat : les acteurs étalent leurs doléances -Ils interpellent les nouvelles autorités
Confrontés à plusieurs difficultés, les acteurs de l’artisanat interpellent les nouvelles autorités. Ils ont levé leurs voix lors d’une rencontre dont-ils avaient tenu avec la presse à Pikine. Des sorties pour se faire entendre à plusieurs sont restés vaines. Cette fois ci, ils ont décidé de saisir Bassirou Diomaye Faye et de son gouvernement.
D’abord, les acteurs du secteur de l’artisanat ont félicité le nouveau gouvernement surtout le ministre du tourisme et de l’artisanat sur l’importance accordée à ce secteur dont-ils évoluent tous. D’après Assane Mbow, président de la fédération des acteurs et industries des cuirs et peaux du Sénégal et qui porte leur parole, « leur secteur regroupe plus de cent vingt corps de métiers qui méritent d’être mieux organisés et accompagner vers l’industrialisation pour faire face à la concurrence déloyale qui est contribué au Pib », dira-t-il avant de poursuivre. « Notre secteur qui est la filière cuir et peaux est un manque à gagner pour le Sénégal car plus de trois millions de peaux sont mis à la poubelle et cela est dû à un manque de tannerie moderne qui pourrait nous permettre de valoriser ces cuirs dans le domaine de la cordonnerie et de maroquinerie. Dans son ensemble, le secteur est en convalescence. Pour un projet qui emploie plusieurs jeunes. Un financement de trente milliards qui n’a pas fourni les résultats attendus. Et les vingt-cinq milliards qui devraient être alloués pour aider les artisans, n’ont jusque-là pas été débloqués. Les ayants droits n’ont pas vu la couleur d’argent. Les quinze pour cent du mobilier national qui est la commande publique que les artisans réclament insuffisant restent inaccessibles », explique notre interlocuteur. Selon lui, « les différentes directions du secteur de l’artisanat comme l’Anamo, d’apda, d’adepm de l’Onfp, d’Acpesx, du fongip, de Cosec, de 3fpt et la Der sont des directions qui méritent d’être mieux organisés avec des nominations de poste politique qui ne répond pas au besoin des artisans. L’homme qu’il faut à la place qu’il faut doit être un slogan adapté au niveau de l’artisanat. Des études doivent être menées pour assurer la gestion de l’artisanat qui fait partie des piliers du développement du Sénégal ». Force est de constater que les artisans réclament également des subventions pour les organisations professionnelles qui jouent leur rôle puissant pour l’organisation des acteurs à la base et qui ont d’énormes difficultés ». Toujours est-il que pour Assane Mbow, « les artisans réclament au ministère de l’artisanat et de l’éducation le paiement de reliquat de 21 entreprises pour la réparations des tables bancs scolaires de l’année 2023 qui leur ont causé beaucoup de dommages avec leurs fournisseurs sous le ministère de pape Amadou Ndiaye ». Avec l’arrivée du nouveau gouvernement, les acteurs du domaine de l’artisanat espèrent que leurs doléances vont être résolues. Ils interpellent directement son excellence Bassirou Diomaye Faye et leur ministère de tutelle. Et pourtant, ces acteurs qui ont été aujourd’hui négligés, contribuent à la lutte contre le chômage et contribuent au développement de l’économie de notre pays. Il revient donc aux autorités de prendre en compte leurs doléances.
Sada Mbodj
Les commentaires sont fermés.