Nouveau Gouvernement: Birahim Seck : « Le Président doit demander aux membres du gouvernement de faire leur déclaration de patrimoine»
Après la sortie de Babacar Fall et Ibrahima Hamidou Dème respectivement les question électorales et la Justice, au tour de Birahim Seck, coordonnateur national du Forum civil de se pencher sur les annonces du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, en termes de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption. Selon lui, le Président de la République, a promis de lutter contre la corruption. Ses prédécesseurs avaient dit la même chose, sans qu’on n’ait l’impression qu’il y ait eu des évolutions.
Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a décliné pas mal d’engagements en matière de bonne gouvernance de façon générale. Il a pris comme engagement d’organiser des assises qui doivent regrouper des professionnels de la justice, les magistrats, avocats, huissiers, auxiliaires de justice, greffiers mais également il a fait appel aux professeurs d’université et aux citoyens. C’est un premier engagement assez fort de la part du président de la République, Diomaye Faye selon Birahim Seck . Il a également pris comme engagement de procéder à la divulgation de la propriété effective des entreprises du secteur extractif. Il a également pris l’engagement de faire l’audit du secteur minier, gazier et pétrolier. Je pense que c’est des engagements assez forts dans le secteur extractif mais ils ne sont pas les seuls que l’on doit prendre dans ce secteur laisse entendre ce dernier.
En matière de bonne gouvernance, il veut instaurer ce qu’il appelle la gouvernance vertueuse, fondée sur l’éthique de la responsabilité et de la reddition des comptes selon lui. C’est dans ce sens qu’il s’est d’ailleurs engagé à lutter contre la corruption « sans répit », aller dans le sens de la répression pénale de tout ce qui est fraude fiscale, de tout ce qui est flux financier illicite.
“Une fois que les passations de service ont été faites, nous pensons que les premiers rapports devraient être publiés”. Et Birahim SECK de rappeler que tous ces engagements que le président de la République a eu à faire, l président Abdoulaye Wade avait fait des promesses, le président Macky Sall avait également fait des promesses. Nous avions fait le suivi pour que les présidents respectent les engagements qu’ils ont eu à perdre devant toute la nation sénégalaise. C’est la même attitude que nous allons adopter. A priori, on ne peut que constater ce que le président de la République a eu à prendre comme engagements. Et maintenant nous en tant qu’organisation de la société civile, le forum civil, allons essayer de faire le suivi. Une fois que les passations de service ont été faites, nous pensons que les premiers rapports devraient être publiés laisse entendre Birahim Seck.
Sur la question de la nécessité de la reddition des comptes alors que le Président souhaite la réconciliation nationale et veut éviter une chasse aux sorcières. La cohésion nationale vaut-elle qu’on mette le coude sur certains dossiers ? Il n’en est pas question. Il n’y a même pas besoin de tergiverser, il n’y a même pas besoin d’attendre de midi à 14h. J’ose espérer avec ce gouvernement qu’on ne va pas se jouer des sénégalais. La reddition des comptes n’est pas négociable. Il faut trouver les moyens de revenir sur la Loi d’amnistie votée à l’Assemblée nationale. Cette loi n’est pas juste. Cette loi ne permet pas d’avoir une réconciliation. Pour qu’il y ait une réconciliation, déjà il faut une justice, il faut la vérité. La loi d’amnistie qui a été votée ne justifie pas qu’il n’y ait pas reddition des comptes. C’est la première chose fait il savoir.
Concernant l’aspect de renforcer les organes de contrôle (OFNAC, IGE, Cour des Comptes), la Cour des Comptes, ce dont elle a besoin actuellement c’est d’être renforcée en moyens humains parce qu’ils ont des compensations très larges surtout en matière de contrôle des collectivités territoriales donc ce sont des compétences assez larges. La cour a besoin fondamentalement de bras mais de bras compétents, bien sûr elle a besoin aussi de moyens financiers.
Le Président de la République a promis de protéger les lanceurs d’alerte. Cette mesure louable a suscité une campagne de dénonciation sur les réseaux sociaux et Birahim SECK de dire que bous sommes dans une situation de délation. Ce n’est pas la méthode que prône le Forum Civil. Déjà, nous ne sommes pas contre une loi sur les lanceurs d’alerte bien vrai que c’est des dispositions qui sont souvent prévues par des conventions internationales mais nous prônons des préalables. “Il ne faudrait pas que les citoyens s’exposent à la diffamation et qu’ils laissent les corps de contrôle faire le travail nécessaire” soutient-il.
Sur ce, il a insisté sur la question de ceux qui sont appelé des lanceurs d’alerte qui sont souvent des personnalités qui sont dans des administrations privées ou publiques et qui disposent d’une information stratégique qui pourrait peut-être porter atteinte à l’intérêt de l’Etat et qu’ils divulguent cette information là au bénéfice de l’intérêt général.
Source: Seneweb (https://www.seneweb.com/news/Politique/birahim-seck-laquo-le-president-doit-dem_n_437760.html)
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