Audios sur les tractations financières : le PDS incrimine le Conseil constitutionnel et exige sa « dissolution immédiate »
Le Parti démocratique sénégalais (PDS) ne digère toujours pas l’élimination de leur candidat à l’élection présidentielle. Il accuse l’ex Premier ministre Amadou Ba de « tractations financières destinées à corrompre des membres du Conseil, y compris son président, dans le but d’exclure Karim Wade du processus électoral ». Le parti libéral estime que le « Conseil constitutionnel est discrédité en vue de la prochaine élection présidentielle, et exige donc sa dissolution immédiate ».
« Actuellement des audios qui circulent sur les réseaux sociaux confirme nos craintes et mettent en lumière des échanges entre l’ex Premier ministre Amadou Ba et des membres du Conseil constitutionnel dans le but d’éliminer Karim Wade. Ces enregistrements prouvent l’existence de tractations financières visant à acheter les membres du Conseil dont son président, pour évincer Karim Wade », a laissé entendre Mamadou Lamine Thiam, président du groupe parlementaire Liberté-Démocratie et Changement lors d’un point de presse.
« Pourquoi les acteurs de la société civile, habituellement vigilants sur des questions de corruption de bonne gouvernance et de malversation ? Les médias et les institutions judiciaires du pays se sont abstenus de chercher à vérifier la teneur de ces enregistrements et à mettre en évidence des preuves irréfutables des tentations de violence de notre système démocratique », a-t-il ajouté.
« Nous n’accepterons pas que le Sénégal se dirige vers des échéances électorales marquées par des suspicions et des doutes sous la gouvernance d’un organe dont l’intégrité des membres est sérieusement mise en question », a dit le partenaire, soulignant que le Conseil constitutionnel est tenu de tirer sans délai les conséquences.
« Nous exigeons la dissolution sans conséquence du Conseil constitutionnel », a déclaré Mamadou Lamine Thiam.
Le PDS appelle les forces vives de la nation à se rassembler pour réclamer la vérité et la justice dans cette affaire, afin que son candidat, Karim Wade, puisse participer à l’élection présidentielle et puisse choisir librement ses dirigeants sans la moindre manipulation.
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