SANTÉ, ÉDUCATION, BONNE GOUVERNANCE, ETAT DE DROIT, HABITAT ET CADRE DE VIE: 7
73 % des sénégalais insatisfaits sur ces services publics rendus
Une étude réalisée par «Demain Sénégal», une initiative citoyenne de la société civile a révélé que 73 % des sénégalais sont insatisfaits sur les piliers de santé, l’éducation, la bonne gouvernance, l’état de droit, l’habitat et le cadre de vie.
«Demain Sénégal» est une initiative citoyenne de la société civile dont l’ambition est de contribuer au développement du Sénégal en favorisant un cadre de réflexion collectif et constructif afin de voir émerger les solutions face aux grands défis du développement dont l’accès à l’éducation, la santé, l’emploi des jeunes, l’habitat, l’environnement et la lutte contre la pauvreté.
Ladite structure a rendu public une étude réalisée sur l’insatisfaction des sénégalais. Sur 11 mille personnes âgées de 10 à 60 ans, 73 % sont insatisfaits sur les piliers sur la santé, l’éducation, la bonne gouvernance, l’état de droit, l’habitat et le cadre de vie. L’insécurité, le problème d’éclairage public, la culture et tourisme, protection des sites et du patrimoine, mise en avant des richesses locales ont été revus de même que condition de la femme, la violence conjugale et familiale et place de la femme dans la société. 71% des personnes interrogées sont insatisfaites du système de santé de notre pays. 92% pointent l’accès aux soins, le manque d’infrastructures de santé et la négligence dans le milieu médical et l’accès aux soins les plus primaires est un problème. L’étude recommande que l’Etat doit réfléchir sur la base jusqu’au sommet équiper les cases, les postes, centres et districts en milieu rural avant de passer aux hôpitaux en milieu urbain.
Pour l’éducation qui est un moteur de développement et de soin, 67% sont insatisfaits, 45% sont originaires de Dakar où sont venus pour étudier avec les grèves répétitives. 60% ont un niveau d’étude ou de formation qui ne leur permet pas d’exercer un emploi qualifié notamment à cause des grèves et du manque d’infrastructures. Il y a aussi une forte inadéquation entre l’offre et la demande. Les besoins des entreprises ne sont pas en adéquation avec les formations trop généralisées dispensées et les filières scientifiques restent rares. Les grèves handicapent les élèves issues de familles défavorisées, ce qui créée de la frustration.
En ce qui concerne, la bonne gouvernance, 81% sont insatisfaits de la gestion de la gouvernance et l’Etat de droit. 62% relèvent la corruption et l’injustice comme grands maux de notre système de gouvernance. Il y a de la lourdeur des procédures judiciaires et peu de transparence sur la gestion des biens publics. On note un manque d’accessibilité aux informations justes et vraies par rapport à la gestion des marchés. «Les députés ne jouent pas leur rôle au niveau de l’Assemblée Nationale.
Les politiciens, on ne les voit que pendant les élections, après ils ne savent même pas ce que vivent les populations, fait noter l’étude. 76% insatisfaits du pilier emploi, 68% déclarent avoir des dépenses supérieures à leurs revenus. 49% déclarent avoir gagné moins de 100 000 F Cfa. Il existe une inadéquation entre la formation de la population et les emplois proposés par les entreprises. L’offre d’emploi formelle est pauvre et l’environnement des affaires est limité en opportunités. «Le thème de l’entreprenariat est abordé sans prendre en compte les réalités du pays, quelqu’un qui n’a pas de quoi manger, lorsque vous lui prêtez de l’argent pour un projet, il va d’abord se nourrir », note-on. 70% sont insatisfaits de l’habitat et du cadre de vie, 43% déplorent les inondations et le défaut d’assainissement. «Les maisons sont étroites et plusieurs personnes peuvent dormir dans une même chambre.
Les inondations ont submergé l’habitat de certains à cause de la création de nouvelles infrastructures et les compensations données par l’Etat pour nous faire sortir de nos maisons sont faibles voire inexistantes. Le cadre de vie se détériore d’année en année. Il est Impossible de séparer les zones résidentielles familiales, commerciales, industrielles, ou de dépôt de déchets. Les espaces publics de détente sont absents des quartiers», nous apprend l’étude.
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