Crise malienne: le Sénégal bunkerise ses frontières sud-est
En réponse aux conséquences potentielles de la crise sécuritaire malienne, le Sénégal n’en finit pas de se barricader à l’aide d’infrastructures militaires, construites dans le cadre du programme GARSI financé par l’Union européenne.
Selon sputniknews, la médiation –entreprise ce 23 juillet à Bamako par cinq chefs d’État (Nigeria, Côte d’Ivoire, Ghana, Niger et Sénégal) de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) auprès des protagonistes de la crise politique et sécuritaire qui frappe le Mali– porte en elle une autre question: le devenir de la zone frontalière entre le Sénégal et le Mali.
Celle-ci est l’objet d’une surveillance accrue de l’armée sénégalaise, encadrée par des experts militaires de l’Union européenne.
«Il y a un gros travail d’anticipation à faire en commun, ici et maintenant, entre les deux États afin de sécuriser les différents points de passage de la frontière. Mais cela exige de repenser une stratégie sécuritaire régionale et intégrée», indique à Sputnik Alioune Tine, expert indépendant des Nations unies sur le Mali.
Entre mille feux de contagion djihadistes et autres menaces criminelles, le Sénégal blinde petit à petit sa frontière terrestre avec son voisin malien, longue de 480 kilomètres, au-delà de laquelle se dresse Kayes, une des régions du Nord-Mali où règne l’insécurité «criminelle» et djihadiste. À cet effet, la zone sud-est est devenue un véritable chantier de construction d’infrastructures militaires qui obéissent «à une vision stratégique et opérationnelle»: annihiler et/ou contenir les infiltrations de type criminel susceptibles de déstabiliser cette partie du pays.
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