Brésil: malgré le coronavirus, le président Jair Bolsonaro regagne en popularité
Toujours en quarantaine après avoir été testé positif au Covid-19 début juillet, le président brésilien Jair Bolsonaro semble bénéficier d’un regain de popularité. Le leader d’extrême droite est donné favori pour l’élection 2022 par trois nouveaux sondages, et ce malgré une gestion très critiquée de la crise du coronavirus qui a fait plus de 84 000 morts dans le pays.
L’image du président Jair Bolsonaro est toujours celle d’un provocateur : porteur du coronavirus, il a été photographié cette semaine sans masque, en train de discuter avec des balayeurs dans les jardins du palais présidentiel à Brasilia. Le bilan meurtrier du Covid-19 s’alourdit de jour en jour, mais les électeurs ne semblent pas lui en tenir rigueur.
Au contraire, plusieurs sondages montrent que sa popularité va désormais au-delà du traditionnel noyau dur de l’extrême droite. Dans une enquête publiée vendredi 24 juillet par le site spécialisé Poder360, 43% des personnes interrogées approuveraient ainsi sa gestion, contre 40% il y a deux semaines. Le chiffre monte à 52% en ce qui concerne les électeurs qui bénéficient de l’aide d’urgence de 600 reais (environ 100 euros) du gouvernement pendant la pandémie de Covid-19.
Jair Bolsonaro a récemment adopté un ton plus conciliateur. Et même si la prochaine élection présidentielle n’aura lieu qu’en 2022, un autre sondage le montre pour l’instant bien placé.Selon une enquête publiée vendredi 24 juillet par l’hebdomadaire conservateur Veja, le président d’extrême droite sortirait en tête lors du premier tour dans tous les cas de figure, et vainqueur au second tour, quel que soit son adversaire – y compris son ex-ministre de la Justice, le très populaire Sergio Moro, ou l’ex-président de gauche Lula.
Sur ordre de la Cour suprême brésilienne, Facebook et Twitter ont supprimé vendredi 24 juillet les comptes de plusieurs partisans éminents du président brésilien Jair Bolsonaro, dans le cadre d’une enquête sur une campagne présumée de désinformation. La décision de la plus haute juridiction nationale souligne la position délicate de la justice vis-à-vis des réseaux sociaux.
Le juge Alexandre de Moraes a ordonné la suppression de 16 comptes Twitter et de 12 comptes Facebook. Cette enquête vise notamment à déterminer si la diffusion de « fausses nouvelles » et de menaces contre des représentants de la Cour suprême est financée de manière illicite.
Parmi les propriétaires des comptes supprimés figurent entre autres Roberto Jefferson, ancien parlementaire et président du Parti travailliste brésilien et plusieurs hommes d’affaires.
Le juge Moraes avait ordonné en mai que l’accès à ces comptes soit bloqué, sans que ceux-ci ne soient alors supprimés. Dans une décision distincte vendredi 24 juillet, il a expliqué vouloir empêcher les comptes d’être « utilisés comme moyens d’une possible conduite criminelle ».
Facebook et Twitter ont expliqué s’être pliés à la décision de justice.
(Avec AFP et Reuters)
Les commentaires sont fermés.