Pour une meilleure implication des femmes dans la sécurité et la sûreté maritimes, le centre international Kofi Annan de formation au maintien de la paix (KAIPTC) et la Haute autorité chargée de la sécurité, de la sûreté maritime et de la protection de l’environnement marin(HASSMAR) ont lancé le code de bonnes pratiques au profit des personnels féminins exerçant dans ledit secteur.
Le domaine maritime revêt une importance considérable dans le contexte économique, social et culturel de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Néanmoins, il constitue également un domaine où s’entremêlent divers défis, tels que la piraterie, la pêche illicite et la dégradation de l’environnement, en lien avec des enjeux plus vastes tels que l’égalité des genres, la paix et la sécurité. Ces défis ont souvent un impact disproportionné sur les communautés côtières, cependant, la contribution des femmes et des hommes aux solutions n’est pas toujours prise en compte de manière systématique dans la mise en œuvre des politiques.
Aucune politique nationale, régionale ou continentale n’a été mise en place pour orienter les actions des acteurs de la sûreté maritime, notamment en ce qui concerne la promotion et le bien-être des femmes. C’est pourquoi, le Sénégal a lancé le code de bonnes pratiques pour les femmes au profit des personnels féminins. Selon le commandant adjoint du KAIPTC, David Akrong, le domaine maritime, en cherchant à corriger un tel déséquilibre dans la mise en œuvre des politiques, le KAIPTC, à travers un processus consultatif, s’est inspiré des principes de la résolution 1325 pour distiller un ensemble de principes directeurs pour la promotion des femmes dans le domaine maritime. « En effet, les acteurs ou personnels de la gouvernance maritime et de la sécurité maritime, tels qu’utilisés ici, font référence aux individus chargés de superviser et de mettre en œuvre les mesures liées à la gouvernance, à la sécurité et à la gestion des activités, des ressources et des espaces maritimes. Il fait également référence aux procédures et pratiques institutionnelles qui étouffent ou entravent la promotion des femmes dans le domaine maritime », dit-il.
Et de poursuivre : » cette activité est le produit d’un projet interrégional de sécurité maritime soutenu par le gouvernement du Danemark pour les États côtiers d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centre ». A l’en croire, ce code fera une différence dans les expériences des femmes praticiennes dans tous les domaines de travail dans le domaine de la sécurité maritime. Pour le représentant du secrétaire général de la HASSMAR, Aliou Cissokho, la sécurité et la sûreté maritimes sont les deux piliers fondamentaux qui gouvernent le secteur. « Sentir les femmes dans ces deux domaines est salutaire pour la gouvernance maritime globale. C’est ce que la HASSMAR prône en sa qualité de coordinatrice de l’action en mer sur les missions publiques », soutient-il. Et d’ajouter : « Impliquer la gent féminine dans ces différentes facettes de la mer reviennent à la bonne gouvernance ».
De son avis, cette rencontre va donner les débuts de solution parce que dans beaucoup de pays l’on a commencé à implanter ce code. « Il dispose des principes et normes que les États doivent suivre pour que la gent féminine s’implique pour son bien-être, d’avoir des promotions et de jouer pleinement leur rôle dans les sphères et cadres de décision ». Ce qui fait dire que l’on verra plus de femmes dans le secteur maritime. « L’État va mettre en place un conseil consultatif en mer pour gouverner notre sécurité maritime global », rassure-t-il.
S.M.
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