Législatives anticipées en France: Jordan Bardella sur les rangs pour Matignon

Le leader d’extrême droite Jordan Bardella, qui conduit la campagne du Rassemblement national aux élections européennes, sera candidat au poste de Premier ministre. L’annonce a été faite ce lundi matin, au lendemain du scrutin et de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, par le vice-président du parti Sébastien Chenu.

Le leader d’extrême droite français, Jordan Bardella, sera le candidat de son parti, le Rassemblement national (RN), pour le poste de Premier ministre en France, a annoncé lundi le vice-président du parti Sébastien Chenu.

« Jordan Bardella a été élu député européen, donc il a déjà l’onction populaire » et « c’est notre candidat pour aller Matignon », la résidence officielle du Premier ministre, a déclaré M. Chenu à la radio RTL, au lendemain de l’annonce de la convocation de législatives anticipées après le succès de l’extrême droite française aux élections européennes.

« Jordan BardeIla mènera la campagne des 577 candidats pour aller à Matignon » a ajouté M. Chenu. Jordan Bardella, 29 ans, figure depuis plusieurs mois dans le Top 50 des personnalités préférées des Français, détrônant Marine Le Pen. Membre du Front national, qui a donné naissance au Rassemblement national, depuis 2012 (il est né en 1995), il a successivement été assistant parlementaire puis porte-parole du parti. Jordan Bardella avait déjà conduit la liste européenne du RN en 2019, liste qui avait obtenu 23, 3 % des voix.

Pour ces élections, le RN ne fera pas d’alliance avec d’autres partis, mais proposera une plateforme électorale qui « s’adressera à tout le monde en dehors des partis politiques », a-t-il ajouté. « On peut avoir des gens qui ont fait d’autres choix politiques, qui ont soutenu les LR, qui ont soutenu Emmanuel Macron dans le passé ou avoir soutenu la gauche, mais qui se retrouvent sur nos propositions ».

Une nouvelle campagne qui démarre
Le RN a très largement remporté les élections européennes en France avec 31,36 % des suffrages exprimés, devant la majorité présidentielle (14,6 %) et le Parti socialiste (13,83 %). Sa liste a caracolé en tête des sondages depuis le début de l’année. Ce raz de marée de l’extrême droite a poussé le président Emmanuel Macron à dissoudre l’Assemblée nationale et à convoquer des élections législatives les 30 juin et 7 juillet.

C’est une nouvelle campagne qui a commencé dès dimanche soir. Dès l’annonce de la dissolution, les élus du Rassemblement national ont quitté la soirée électorale pour réunir un bureau exécutif… Car il n’y a pas une minute à perdre. La campagne va être menée au pas de charge. Trois semaines d’ici le premier tour, c’est très rapide. Le délai le plus court que permet la Constitution.

 

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