Santé de reproduction en Afrique: Les acteurs face à la généralisation des décrets d’application de la Loi
L’adoption et la mise en œuvre de la loi sur la santé de la reproduction peuvent contribuer au développement d’un pays. En Afrique de l’Ouest et du centre, certains pays ont cette loi mais peinent à les appliquer à cause des barrières socioculturelles. Pour y faire face, le réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) a tenu un webinaire avec des experts de la santé qui promeuvent la généralisation des décrets d’application de ladite loi.
Un webinaire sur l’adoption et l’application des lois relatives à la Santé de la Reproduction et de la Planification Familiale (SRPF) en Afrique de l’Ouest et du Sud a réuni des journalistes et experts du continent africain. Organisé par le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement(REMAPSEN), l’objectif est de mettre en lumière les avancées, défis et perspectives dans ce domaine essentiel pour le bien-être des populations africaines. Selon Dr Chilanga de l’UNFPA, la santé sexuelle et reproductive est un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social lié à tous les aspects de la sexualité et de la reproduction. « Il urge de miser sur la nécessité de cadres légaux pour garantir les droits en santé de la reproduction et de planification familiale. Sans un cadre légal, il est difficile de garantir les droits en santé de la reproduction », dit-il.
Et de poursuivre : »Les recherches ont montré qu’il y a beaucoup d’avantages dans la loi sur la santé sexuelle et reproductive avec un bon investissement dans le domaine. Pour faire progresser ces domaines il faut faire face aux barrières socioculturelles ». De son avis, il faut des décrets d’application pour ces lois car 8 sur 9 en ont et pour d’autres pays, 2 voire 3 en disposent. « Il y a donc des efforts à faire en ce sens pour permettre à toute personne d’en disposer pour la santé sexuelle et reproductive. Le bureau régional de l’Afrique accompagne et appuie les pays à respecter les engagements du partenariat de Ouagadougou » fait-elle savoir.
Pour Dienébou Diallo de l’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou pour soutenir l’adoption et la mise en œuvre des lois (SRPF), malgré les progrès réalisés, des défis persistent encore notamment en matière de décret d’application des lois existantes. » Nous continuons à appuyer les pays pour l’atteinte des objectifs fixés », fait-elle savoir.
Le Professeur Mélanie Thia a présenté la situation en Côte d’Ivoire, unique pays du Partenariat de Ouagadougou sans loi sur la SRPF. « Des efforts de plaidoyer ont été faits par notre organisation pour combler ce vide juridique crucial. Il est impératif que nous ayons un cadre légal pour assurer que les femmes aient accès aux soins de santé de la reproduction, » plaide-t-il. Les discussions ont mis en évidence que si plusieurs pays ont adopté des lois SRPF, l’application de ces lois reste inégale. Seulement, quelques pays ont réussi à promulguer des décrets d’application, rendant les lois effectives sur le terrain. Les experts ont convenu que l’engagement des gouvernements, des organisations internationales et de la société civile est crucial pour faire avancer la cause de la SRPF en Afrique.
Le webinaire met également en lumière l’importance de la sensibilisation et de l’information pour assurer que les lois adoptées soient effectivement mises en œuvre et respectées.
Les commentaires sont fermés.