Syndicat des Inspecteurs et Contrôleurs du Travail et de la Sécurité sociale (SICTRASS) : Les acteurs dénoncent la lenteur notée pour satisfaire leurs revendications

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Dans un communiqué distribué à la presse, les membres du Syndicat des inspecteurs et contrôleurs du travail et de la sécurité sociale se posent la question de savoir quand est ce que la signature des projets de décret de l’Administration du Travail va être paraphée ? Le syndicat interpelle toujours les nouvelles autorités.

Le SICTRASS constate, avec une profonde désolation, la lenteur inexpliquée et injustifiée de la satisfaction de sa revendication phare portant sur la signature de deux (02) projets de décret visant à renforcer les moyens d’intervention des Inspecteurs et Contrôleurs du Travail et de la Sécurité sociale, ce qui aura notamment pour effet, la démultiplication des contrôles en milieu professionnel en vue de garantir, en toutes circonstances, l’application effective du droit du travail. Ces textes, en souffrance dans le circuit administratif depuis plusieurs années, n’ont aucune incidence financière sur le budget de l’Etat.  Par conséquent, le SICTRASS s’interroge légitimement sur les raisons qui fondent la matérialisation tardive de leur signature d’autant plus que Monsieur le Président de la République avait pris l’engagement ferme le 1er mai 2024, qu’il a réitéré le 1er mai 2025, de corriger la faiblesse criarde des moyens alloués à l’Administration du Travail. Cette préoccupation a été vivement partagée par Monsieur le Premier ministre, lors de sa Déclaration de politique générale, à l’occasion de laquelle, il s’indigne contre le traitement inique, vitrine d’une rupture d’égalité et d’équité, dévolu aux Inspecteurs et Contrôleurs du Travail et de la Sécurité sociale », note toujours le communiqué. Aussi, après maintes rencontres avec les ministres chargés du Travail qui se sont succédé au niveau de ce département, il est regrettable d’observer qu’aucune avancée n’est notée dans l’évolution de ce dossier. La dernière rencontre avec l’actuel Ministre, Monsieur Abass FALL, avait conduit le SICTRASS à procéder à d’importantes concessions sur la base d’un contrat de confiance avec ce dernier dans le sens d’engager pleinement les Inspecteurs et Contrôleurs du Travail et de la Sécurité sociale pour la réussite éclatante de l’organisation de la Conférence sociale, de la conduite des négociations ayant abouti à la signature du Pacte de stabilité sociale pour une croissance inclusive et durable et du déroulement de la fête du travail du 1er mai 2025. Notre part du contrat étant remplie avec succès au point que Monsieur le Président de la République s’est projeté, aussitôt, vers la tenue prochaine d’une Conférence sociale placée sous le thème « Productivité du Travail »,  le SICTRASS marque sa totale déception en observant que les autorités, qui lui avaient assuré de l’effectivité de la signature de ces textes avant le 1er mai 2025, ont failli à leur promesse. Cette situation inconvenante déteint sérieusement sur la motivation des agents de ce département qui continue à se vider lourdement de ses ressources humaines au moment où il lui incombe de relever les défis de la consolidation et de l’extension du système de protection sociale au bénéfice des travailleurs et de leurs familles, du règlement des conflits entre employeurs et travailleurs en vue de promouvoir un climat social favorable à l’amélioration de la productivité et du rendement des entreprises et du bien-être des travailleurs, de la prévention des accidents et maladies liés au travail dont les conséquences sont très souvent dramatiques, de la sauvegarde des emplois dans les entreprises en difficulté et à la lutte contre toute forme de discrimination en milieu de travail, entre autres », soulignent les membre de ce syndicat à travers un communiqué qui a été distribué à la presse. Fort de ces constats et eu égard à l’attente infructueuse et plus que longue, le SICTRASS informe que si l’Etat ne compte pas respecter ses engagements, il se réserve le droit de poser tout acte syndical radical incessamment pour que ce cycle d’injustice et d’iniquité infligée aux Inspecteurs et Contrôleurs du Travail et de la Sécurité sociale soit brisé et pour qu’enfin, l’Etat reconnaisse à l’Administration du Travail la place qui lui revient naturellement et légitimement. Enfin, le SICTRASS fait remarquer qu’au cas où l’Etat ne prendrait pas ses responsabilités vis-à-vis des Inspecteurs et Contrôleurs du Travail et de la Sécurité sociale, le « Jub, Jubal, Jubanti » ne sera qu’une vaine profession de foi mais jamais une réalité dans le monde professionnel ».

Abdoulaye Ndiaye 

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