Président Diomaye Faye cultive sa rupture
Interpellé par la presse ce 4 avril 2025, un an après son investiture, sur la situation économique du Sénégal, le président Bassirou Diomaye Faye n’a pas mâché ses mots. Dressant un bilan sans concessions de l’état des finances publiques hérité à son arrivée, il a pointé du doigt une réalité confirmée par le récent rapport de la Cour des comptes. « J’ai toujours parlé d’une situation économique catastrophique, mais nous avions besoin de chiffres précis avant de nous exprimer. Aujourd’hui, ces données sont là, et elles parlent d’elles-mêmes », a-t-il affirmé, ancrant son propos dans une démarche de transparence.
Le chef de l’État se dit prêt à assumer pleinement les défis économiques qui se dressent devant son gouvernement. « Nous ne fuyons pas nos responsabilités. Ce n’est pas simple, mais c’est notre choix : nous savons d’où nous partons et où nous voulons aller », a-t-il insisté. Face aux difficultés, il défend une gouvernance bâtie sur la clarté, la sincérité et la responsabilité, rompant avec les discours optimistes mais déconnectés.
« Nous avons choisi de dire la vérité aux Sénégalais », a-t-il martelé, appelant à un pacte de confiance entre les institutions et les citoyens.En revendiquant cette approche franche, Bassirou Diomaye Faye assume l’héritage économique du passé sans chercher à le masquer. « Nous prenons en charge les erreurs d’hier tout en posant les bases d’un avenir plus juste », a-t-il conclu, affirmant sa volonté de transformer les défis actuels en opportunités pour le Sénégal.
Mise en garde contre Macky
Le président Bassirou Diomaye Faye s’est exprimé, ce 4 avril 2025, sur la délicate question d’éventuelles poursuites contre son prédécesseur, Macky Sall. Lors d’un échange avec la presse, il a réaffirmé son engagement en faveur de la reddition des comptes, tout en rejetant fermement toute accusation de règlement de comptes politique. « Je ne fais pas une fixation sur Macky Sall, mais je ne suis pas au-dessus de la loi. Ce pays a été géré pendant douze ans, et chacun devra répondre de ses actes », a-t-il déclaré avec fermeté.
LA PRESSE : « VOUS ETES FAUTIFS »
