Enseignement Supérieur: Le SAEMSS exige le respect des engagements pour une stabilité durable dans l’éducation
Le SAEMSS a tenu la réunion de sa Commission Administrative au Centre de Formation Professionnelle et Technique Sénégal-Japon, ce samedi 5 avril 2025. Placée sous le thème : « Le respect des protocoles signés avec le Gouvernement : le seul gage de stabilité pour le secteur de l’éducation et de la formation », cette rencontre s’est déroulée dans un contexte national marqué par de profondes attentes sociales et éducatives.
Dans son intervention, le Secrétaire Général national, El Hadji Malick Youm, a souligné que malgré la troisième alternance politique, les réformes de fond promises dans le secteur de l’éducation peinent à se concrétiser. Il a pointé l’absence de changements significatifs concernant la refonte des programmes scolaires, l’introduction des langues nationales, et la résorption des abris provisoires et du déficit d’enseignants. « Ce sont des mesures superficielles qui ont été prises jusqu’à présent, comme l’introduction de l’anglais ou la création de l’INAC. Nous attendions des réformes plus profondes, en phase avec les attentes des acteurs du secteur », a-t-il regretté.
Concernant le programme de recrutement des enseignants et celui relatif à la suppression des abris provisoires, le SAEMSS déplore le manque de transparence et l’absence de données concrètes sur leur mise en œuvre. Il fustige également la lenteur administrative dans la signature de décrets importants, notamment celui concernant les indemnités des ayants droit des enseignants du supérieur, jugée inadmissible par le syndicat. « Il est temps de mettre fin au dilatoire et à la politique des deux poids, deux mesures.
Le gouvernement doit matérialiser ses engagements », a martelé El Hadji Malick Youm, annonçant par ailleurs que le syndicat a déjà déposé un préavis de grève et se réserve le droit de dérouler son plan d’actions.
Tout en réaffirmant l’importance de la stabilité sociale, le SAEMSS rappelle que cette stabilité a un prix : le respect strict des protocoles signés, notamment celui du 24 février 2022, qu’il considère comme le pacte de stabilité du secteur. Le Secrétaire Général a dénoncé l’exclusion du secteur de l’éducation dans les récents dialogues politiques, exigeant sa réintégration dans l’agenda des discussions nationales.
