Trafic de migrants dans les îles du Saloum : le maire de Dionwar et Cie déférés devant le parquet financier ce mardi

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Lassana Sarr, maire de Dionwar, et six autres individus seront finalement déférés ce mardi devant le parquet financier de Dakar, après une prolongation de leur garde à vue. Le sieur Sarr est accusé d’être l’un des piliers d’un réseau criminel organisé spécialisé dans le trafic de migrants à destination de l’Europe. Selon les enquêteurs de la gendarmerie de Foudiougne, l’édile jouait un rôle clé dans la coordination des départs clandestins depuis les îles du Saloum.

Les réquisitions téléphoniques ont révélé que, dans les heures précédant l’interception d’une pirogue transportant 241 migrants, le maire a multiplié les appels à ses complices pour s’assurer que  » tout se passait comme prévu. » Un élément qui accable davantage l’édile, même si ce dernier tente de se défendre en affirmant qu’il cherchait simplement des avocats pour les mis en cause.

Selon L’Observateur, aux côtés du maire, six autres individus aux profils variés ont été arrêtés et seront déférés ce mardi devant le parquet financier de Dakar. Parmi eux :  » L. D. (42 ans), maçon à Falia ; Ab. S. (22 ans), pêcheur à Joal ; Ab. F. (24 ans), électricien à Darou Mbossé ; O. S. (32 ans), pêcheur à Palmarin Ngallou ; P. S. D. (52 ans), ouvrier à Palmarin ; M. Nd. (37 ans), ouvrier à Palmarin.  » Ce groupe, décrit comme un gang de trafiquants, serait à l’origine de plusieurs départs clandestins depuis la région depuis plusieurs années. Le trafic était particulièrement lucratif, chaque migrant devant verser entre 300 000 et 400 000 FCFA pour embarquer sur une pirogue, souligne le journal.

Une enquête qui met au jour un vaste réseau

L’interception récente d’une pirogue au large de Bassar a permis aux enquêteurs de remonter la filière et d’identifier les principaux responsables. L’un des passeurs, passé aux aveux, a conduit les gendarmes à Mbour, où une somme de 5 millions de FCFA, représentant une partie des paiements des migrants, a été saisie. L’argent avait été confié à une femme, qui a été libérée après 24 heures de garde à vue, sa bonne foi ayant été établie.

L’enquête a également permis d’identifier le rôle et la mission de chaque membre du groupe. Il y avait :  » des démarcheurs chargés de recruter les candidats ; des convoyeurs responsables du transport et de la logistique; des logisticiens assurant la préparation des embarcations. »

Face à ces accusations graves, les sept prévenus devront répondre devant la justice  » de trafic de migrants, escroquerie, mise en danger de la vie d’autrui et association de malfaiteurs. « 

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