Les chauffeurs routiers entre soulagement et inquiétude après le départ des États de l’AES de la Cédéao

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Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont officiellement quitté la Cédéao mercredi 29 janvier. Le même jour, un communiqué de la Cédéao a laissé la porte ouverte au dialogue et maintient « jusqu’à nouvel ordre » un certain nombre d’avantages, à la grande satisfaction des conducteurs routiers.

Les droits de circulation, de résidence et d’établissement sans visa continuent de s’appliquer. « C’est un grand soulagement » affirme Daouda Bamba, le secrétaire général de l’Union des conducteurs routiers de l’Afrique de l’Ouest, la Mauritanie et le Maroc (Ucrao) qui revendique fédérer plus de 80% des conducteurs routiers de la région. Déjà, les chauffeurs voyaient les tracasseries revenir.

« À une semaine de la date butoir, les forces de défenses et de sécurité, la police, la gendarmerie, les eaux et forêts commençaient déjà à se préparer. On voyait que les interventions devenaient très, très récurrentes », explique-t-il.

L’assurance des conducteurs
Malgré le maintien d’un grand nombre de mesures, des problématiques se font déjà ressentir. C’est le cas avec la suspension de la « carte brune », l’assurance des conducteurs.

« Quand un camion malien par exemple cause un accident en Côte d’Ivoire, il faut qu’il y ait une couverture d’assurance pour pouvoir dédommager les sinistrés. S’il n’y a pas de « carte brune », les camions qui viennent ici, s’ils ont un accident, on fait comment, questionne Daouda Bamba. Alors s’il n’y a pas d’assurances pour couvrir, alors nous les transporteurs, nous n’allons pas pouvoir faire ces déplacements pour aller dans un lieu où il n’y a pas d’assurances ou encore des systèmes qui seront qui vont nous causer encore plus de dépenses. »

L’Ucrao encourage les deux entités politiques à poursuivre le dialogue pour le maintien des acquis, notamment la libre-circulation.

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