Forum de la PME/PMI : « L’affairisme d’État est terminé », déclare Ousmane Sonko
« L’affairisme d’État s’est terminé dans ce pays. » C’est du moins ce qu’a déclaré le Premier ministre (Pm) Ousmane Sonko ce mardi à Dakar, lors de l’ouverture de la 4ème édition du Forum de la Petite et Moyenne Entreprise sénégalaise. « Nous soutiendrons tous les acteurs privés qui veulent travailler sérieusement, honnêtement. Nous combattrons et nous sommes prêts aux pratiques qu’on a bien trouvées ici, où une bonne partie du secteur privé s’enrichissait à coût de surfacturation », a-t-il affirmé. Selon lui, cette prise de position marque une rupture avec certaines pratiques économiques jugées préjudiciables.
Le Premier ministre a indiqué que le gouvernement est prêt à accompagner les entreprises engagées dans des démarches rigoureuses et transparentes. « Le vrai secteur privé, celui qui sait entreprendre, qui veut entreprendre, dans la rigueur des patriotismes, aura tout le soutien de l’État, tout l’encadrement, toute la protection. Qu’il s’appelle petite ou moyenne entreprise, ou qu’il s’appelle très grande entreprise », a-t-il précisé.
En plus de cela, le gouvernement sénégalais s’apprête à soumettre un projet de loi sur le patriotisme économique à l’Assemblée nationale, a annoncé le Premier ministre Ousmane Sonko. À l’en croire, cette initiative vise à mieux protéger et promouvoir l’économie nationale.
« Je voudrais insister sur l’importance du secteur privé dans notre agenda et notre programme. Nous sommes à l’ère du patrimoine. Le patrimoine est le moteur qui cimente et fait fonctionner toutes les nations et tous les États, qu’ils soient revendiqués ou pas », a-t-il affirmé. Pour Ousmane Sonko, il est essentiel de faire connaître le rôle central du patriotisme économique dans la stratégie gouvernementale.
Selon lui, chaque État a pour mission principale de défendre les intérêts de son peuple, et le patriotisme économique en est une déclinaison majeure. « Le secteur privé national a eu une place centrale dans les options du gouvernement, hier en tant qu’opposant et encore plus aujourd’hui en tant que détenteur du pouvoir, conféré et confié par le peuple sénégalais », a-t-il ajouté.
Le gouvernement entend ainsi renforcer son engagement en faveur des entreprises locales, en intégrant cette priorité dans l’Agenda Sénégal 2050, ses plans quinquennaux et ses stratégies de financement. Le financement global nécessaire à la mise en œuvre de cette vision est estimé à environ 18 000 milliards de FCFA, un montant équivalent à la dette actuelle du pays.
« Dans cette perspective, une partie importante de ce financement devra être mobilisée à travers le secteur privé. Cette approche vise à assurer une plus grande autonomie économique et à favoriser la création de richesses et d’emplois durables », a-t-il indiqué.